La fibre optique progresse à grand pas sur le territoire français. A l’occasion des « Universités d’été du Très Haut Débit » qui se déroulaient à Saint Etienne les 6 et 7 octobre, Cédric O, secrétaire d’Etat en charge du numérique, a assuré que 100 % des Français auront accès au Très Haut Débit (dont 80% en fibre) d’ici la fin de l’année 2022.
La fibre optique s’impose comme une référence
Après être devenu majoritaire dans les foyers français, le Très Haut Débit accélère encore. La semaine dernière, l’enthousiasme était de rigueur lors des Université du Très Haut Débit, qui se tenaient à Saint Etienne. Cédric O, secrétaire d’Etat un numérique, s’est félicité de l’avancée spectaculaire des raccordements au Très Haut Débit, notamment par l’intermédiaire de la fibre optique. Chaque jour, 15 000 nouveaux locaux (particuliers ou entreprises) bénéficient d’une connexion en fibre optique. Dans les six prochains mois, la part de fibre optique en France pourrait atteindre jusqu’à 80% contre 66% aujourd’hui.
Même s’il existe encore des disparités importantes entre les différentes zones géographiques du territoire. Le plan France Très Haut Débit se dessine petit à petit comme « un succès commun à la fois des collectivités territoriales, des industries, et de l’Etat. » a précisé Cédric O lors de son discours à Saint Etienne.
Un plan Très Haut Débit onéreux et audacieux
Le pari n’était pourtant pas du tout gagné d’avance. Dans plusieurs régions, les difficultés techniques se sont accumulées. Certains chantiers ont dû cesser en raison d’un manque de matière première. De plus, l’arrivée de la pandémie a apporté également son lot de déconvenues et de retards. L’objectif du nombre de foyers a même dû être du revu à la hausse pour coller aux 80% visés.
Dix ans et plus de 20 milliards d’euros déboursés, il fallait bien cela pour faire entrer tous les internautes français dans le monde du Très Haut Débit. Les avantages de cette infrastructure pour les particuliers comme pour les professionnels ainsi que son avenir lié à celui de la 5G ont convaincu le gouvernement de tenir le cap et de prioriser le Très Haut Débit.
C’est aussi ce qui a convaincu des opérateurs comme Paritel de miser sur la fibre optique dédiée pensée pour les professionnels. En bénéficiant d’un débit élevé sur une fibre dont ils sont les uniques utilisateurs, les entreprises peuvent augmenter leur productivité et accélérer leur transformation digitale.
Installer la fibre, démanteler le cuivre
Pour autant, la progression du raccordement ne sera pas un long fleuve tranquille. Des grandes disparités géographiques subsistent avec des zones encore délicates à couvrir pour les différents opérateurs. En Dordogne ou encore la Drôme, le réseau de fibre optique n’est pas du même acabit. Même dans certaines métropoles, 10% des habitants ne bénéficient pas d’une couverture Très Haut Débit.
« Dans certains endroits, c'est même 50 % » affirme Laure de la Raudière , présidente de l’ARCEP.
Pour ces zones, il faudra compter encore quelques temps sur les réseaux cuivrés comme l’ADSL et le VDSL. Dans un second temps, viendra ensuite le moment du démantèlement de ces réseaux devenus obsolètes avec la fin du RTC.
“Le fibrage de toute la France pose alors la question de l'(in)utilité à terme du réseau cuivre historique. Sa dépose devient, pour des raisons économiques et environnementales, un enjeu évident, mais le chantier est gigantesque”, explique Etienne Dugas, directeur d’InfraNum.
En effet, La fibre optique ne constitue pas seulement un enjeu technologique. C'est aussi une technologie particulièrement éco-responsable, notamment en raison de sa solidité.
La fibre optique ne se destine plus seulement à une élite et devient l’infrastructure de référence pour les professionnels. L’heure est donc venue de passer au Très Haut Débit pour plus d’instantanéité, de performance, de fluidité et de fiabilité.